Goudelin, petit village des Côtes-d’Armor de 1 700 âmes, est le berceau de la famille de Bernard Le Bars. Située à quelques kilomètres de Guingamp, la commune est cernée de terres agricoles exploitées par les paysans, éleveurs laitiers ou porcins et producteurs d’œufs.
Mars 2020, première vague de Coronavirus, plusieurs cas ont été signalés dans le bourg et la peur s’installe. Le confinement modifie peu les habitudes de sorties des habitants, dont la plupart sont assez âgés : quelques courses le matin, du temps passé dans les jardins privatifs, une visite au cimetière pour entretenir les tombes. Le vrai changement est ailleurs, sur le terrain de la distanciation sociale qui isole un peu plus les aînés.
La pharmacie qui ouvre tous les jours et les commerces essentiels, boucherie, boulangerie, supérette et tabac-presse, donnent un semblant de normalité à la place du bourg où pavoise une église sans curé depuis des années. Un restaurant ouvrier propose par intermittence des plats à emporter. Pour les quelques artisans de la commune, les commandes se maintiennent dans l’attente de jours meilleurs.
Dans le petit centre de secours, Bruno, chef des pompiers volontaires, forme ses hommes à des consignes sanitaires strictes pour éviter tout risque de contamination, la brigade se tient prête à porter secours à la population. Depuis plus d’un an, il n’y a plus de médecin au village.
Septembre 2020, dans une France déconfinée mais encore en suspens, les deux écoles du village organisent la rentée les enfants et s’adaptent aux différentes consignes gouvernementales : port du masque, hygiène, distanciation et marquages au sol.
C’est le temps du deuxième confinement, des couvre-feux. Laurent Le Faucheur, le nouveau maire de la commune, et son équipe se démènent et prennent des mesures pour maintenir une vie sociale qui passe, entre autres, par le dynamisme associatif et le maintien des animations de fin d’année. Ils se préparent déjà à de nouvelles restrictions.
